Une tarte aux pommes pour Perséphone
la pomme, ce fruit légendaire et sacré dans l'ancien temps, et aujourd'hui si banal à nos yeux voilés par le monde moderne.
la pomme fruit du péché (et non du pêcher, tout le monde sait ça) dans la Bible, le fruit de la jeunesse éternelle d'Idunn ou du Jardin des Hespérides, la pomme empoisonnée de Blanche-Neige (la vraie), la pomme de discorde au banquet des noces de Thétis, les pommes d'or qui ont perdu Atalante dans sa course...
une pensée médiévale dit que "de la pomme est né chaque mal" (e malo nascitur omne malum)
la grenade elle, est signe d'abondance, de fertilité, de fécondité: dans son ventre arrondi et généreux se cachent des dizaines de graines riches et précieuses.
c'est pourtant une grenade qui a condamné Perséphone à rester six mois sous terre avec Hadès, car elle en avait mangé six grains.
certains auteurs de l'Antiquité disent que Perséphone ne pense qu'à remonter à la surface au printemps retrouver sa mère Déméter.
d'autres disent qu'elle aime également son mari et sa mère.
je choisis cette version pour ma part.
une belle tarte pomme-grenade, simple comme la vie d'avant, en l'honneur de Perséphone qui vient d'être réunie à sa mère.
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préchauffer le four à 220°
couper 3 pommes en tranches.
étaler une pâte sablée dans un moule à tarte, puis recouvrir le fond de compote de pomme sans sucre ajouté.
y disposer les lamelles de pomme de la façon qu'il vous plaira.
arroser d'un filet généreux de crème végétale et de sirop d'agave. et enfourner une trentaine de minutes, en surveillant la cuisson.
parsemer de grains de grenade avant de servir.
bénédictions printanières!