Soirée d'été comme autrefois: repas de fruits et de graines
du temps de nos ancêtres, début août, on fêtait le début de l'automne, oui oui... la lumière baisse, les jours raccourcissent (et oui! on est dans la partie sombre l'année depuis le 21 juin! ), on engrange les récoltes, le grain devient de la farine, le gros du travail des champs est passé.
la tradition saisonnière célèbre l'artisanat, la force physique, l'effort. on organisait des épreuves de force, des luttes (histoire d'avoir encore plus chaud j'imagine... )
quelques lectures au sujet de cette célébration païenne m'ont permis de prendre conscience comme notre vie de tous les jours est facile.
quand on veut du pain, on va à la boulangerie et le tour est joué. quand on n'en a plus, on retourne à la boulangerie, et voilà!
avant, quand on voulait du pain, on devait le faire soi même. et le garder soigneusement sans le jeter.
et en refaire quand on n'en avait plus.
et s'en passer quand il n'y avait plus de farine.
les journées se passaient à cultiver de la nourriture, puis préparer de la nourriture. l'acte de se nourrir avait alors une portée symbolique bien plus importante qu'aujourd'hui, où on ouvre une boîte de conserve et bam, au micro ondes, quand on ne se fait pas livrer de la nourriture faite par quelqu'un d'autre et apportée par quelqu'un d'autre, parce qu'on a la flemme, ou pas le temps.
sans vouloir retourner au XVIIIe siècle où chaque journée de travail équivalait à une de nos semaines actuelles, où tout le monde travaillait pour la survie de la communauté, les enfants, les femmes enceintes, les vieux...
ne sommes nous pas aujourd'hui trop déconnectés? d'une vie simple proche de la nature, du rythme des saisons, de la joie de manger des fraises ou des tomates chaque année à la pleine saison, au lieu de n'importe quel jour parce qu'elles ont grandi sous des néons, dans des serres en plastique chauffées.
n'oublie-ton pas trop vite que la planète nous nourrit, porte nos fruits, nos céréales et nos légumes, que les animaux meurent pour notre bon vouloir de manger du steak ou du jambon, on claque des doigts, on paye, on prend, puis on jette, on pollue, et... quand est ce qu'on remercie?
avec Germaine, nous avons donc pris le temps de le réflexion et de la reconnaissance, envers ce qui pousse, et aussi ceux qui cultivent la terre avec amour et respect!
puis nous avons partagé un repas avec des aliments très simples, à l'ancienne.
dans le désordre:
- tapenade verte
- olives vertes et violettes
- guacamole avocat + coriandre + poivrons + citron
- pain complet allemand Vollkornbrot
- épis de maïs (que j'ai oublié de photographier cuits: grillés au four avec ail semoule, paprika fumé et thym)
- fruits frais: nectarines et mirabelles
- infusion souci -lavande - tilleul
fais coucou Sophie la sorcière! gardienne du maïs!